Secrets d’Éden
Avances doucement dans mon jardin secret 
Prends garde aux abîmes, aux mots coupants 
Aux choses blessantes aux épines 
Aux roses sanguines; ronces qui s’enfoncent 
Parterre jonché de sanguinaires.
Je dépose à ton front superbe, libre et fier 
Ma faim de pureté ma soif de paix tressées 
Mon besoin d’eau, des gorges du Gange où me baigner 
Mes délires et toute ma fièvre, ma perversité. 
Bois mes larmes Ô mon amour comme je bois à ton âme 
De fou conquérant, d’amoureux monstrueux.
Penches-toi, prends les armes, saisis ta verge d’or 
Et tes œuvres façonnées par les gestes nécessaires 
Pour tuer diables et démons, sorcières et mauvaises fées 
Dissimulés dans ma forêt noire ébène et mystère 
Aux Charmes sombres tenus droits debout dans l’ombre.
Transe à l’autel de la souffrance, viens dans ma danse 
Toi né des noces de Dionysos, et de Cupidon l’incarnation 
Sois ferme dans ton pas, ne crains pas le rituel sacrificiel 
Lucifer aux cheveux d’ange au glaive de Pierre 
Fils d’Abraham tu gardes en terre la mémoire de ton père.
Périlleux désir, cyclone imminent, 
Baiser, bouches mouillées, embrasement. 
Phallus à prendre, lèvres et langue, 
Dessus dessous, retournement 
Sexes mêlés, baisement.
Des pires vices au jardin de mes délices 
Je m’ouvre aux flammes elles me lèchent 
De leur feu me brûlent de leurs flèches 
Elles me laissent, chapelle ardente à demi-consumée 
Par un plaisir sorcier. Désert d’artefacts à traverser.