Au roc de sa porte
Abandonné, petit cœur tombé, jardin piétiné
D’autres dames, mélo-drame, galets éclatés
Entre falaise basaltique et mer indianocéanique
Asphalte aveuglant, lumière extatique
Cent mille automobiles, danger.
Sur mes joues rougies les creux de l’absence
Attachement grandissant, farouche envie de hurler
Route du littoral basculée côté montagne, ralentissement
Ravine à Malheur, Possession m’en aller, je suis possédée
Trou de Fer enfer ferrugineux et cratères
Aster, comète, étoile filante, Croix du sud dévoyée en voie lactée
Météore en son for nuptial constellé de passions fulgurantes,
Aux milliards d’aspérités; déjà presque disparue,
Tellement moins éclatante, je suis empreinte, alginate ou plâtre,
Un fragment de femme, onguents ou emplâtres, un instant
De drame, un rien de presque rien, piquant de la jalousie.
A l’Arbre de vie poussé dans le rocher contre l’oubli
Je suis la souffrance, l’aimé s’éloigne de mes plates bandes
Essaiment les résidentes, rushs de modèles alvéolés
Pendant que reine il butine, et lutin se régale de miellés larcins.
Fleur de poèmes traités en vulgaire vocabulaire à migraine
Courtisane écriture manuscrite sur parchemin cacheté de cire
Qu’il brûlera peut-être d’un geste, autodafé pour une sorcière
Nouvelle prose obsessionnelle, rugissantes traces qu’il ponce :
Je suis revenue me briser, jeter mon encre au roc de sa porte.