Passe-muraille

Plaisirs en escalade, ricochets, crescendo, des vagues.
D’autres vagues, déferlante, accalmie, nouvelle vague.
Débris, scories, censure sur soi, tabous exorcisés
Dans une rhapsodie dansée diaphane, ultime barrière
Dernière criée corail, du tréfonds des entrailles
Déploiement d’elle, levée de voile opale.

Flamboiement les sens et dansent en magmatique transe
Des rus de feu des ruisseaux d’ors, jets de lumière,
Grésillement des galets frottés au clapotis des laves
Spasmes en pluie, psalmodie pour orgasme cosmique
Devant elle, muse éternelle, ma mélodie, don fatal
Est un renouveau total, un chant d’amour cardinal.

Pour elle, son prénom prononcé dans mon oreille,
Séisme et faille, béance, caldeira
Correspondance de connivences intemporelles
Lumineuse immanence présence radieuse, elle est belle
Extra sensorielle ondée de femme, frissonnement d’ailes.

Au seuil de son palais devant la grotte enchantée
Je vois enfin libre dans les yeux de l’amant multiple
Un passeur de pont mystique, un grand artiste.
Elle outre tombée m’irradie me ressuscite
Au pays surréaliste, la mort est toute petite.